Le Post du mois
L’Emotion, « fixateur » de la mémoire
- Les souvenirs existent par leurs empreintes.
- L’émotion en électrisant nos cerveaux, pave le chemin à la mémoire.
D’un point de vue neuro-cognitif, un orateur s’attache à créer 3 phénomènes dans la tête de son public : de l’attention (c’est le rôle du narratif, des histoires), de la compréhension (notamment par le biais des métaphores et des images) et de la mémoire (en s’appuyant sur les émotions). La Science pense aujourd’hui que les informations mises en mémoire ne sont pas stockées physiquement en un endroit du cerveau : c’est plutôt qu’ils laissent une « empreinte », un chemin synaptique particulier, qu’on appelle la « trace mnésique » (1).
Et lorsque les émotions entrent en jeu, le message transmis est encore mieux retenu par l’auditoire (2). En substance, l’émotion, qui est un moment de production d’énergie accrue dans le corps (comme des éclairs ou des décharges électriques), crée davantage de connexions nerveuses, c’est-à-dire des traces plus profondes dans notre cerveau. Et qui dit trace profonde, dit trace durable : un large sillon fait dans le sol mettra plus de temps à s’effacer qu’un simple trait…
C’est la raison pour laquelle les scénaristes ou les réalisateurs les plus doués parviennent en général à faire coïncider avec précision le moment le plus intense de leur film et la délivrance de leur message principal. Bambi, après le coup de feu, s’entend dire par le prince de la forêt : « Ta mère ne sera plus jamais auprès de toi. » Et on comprend : la Vie est belle et très dure à la fois. Mémoire garantie.
http://www.reussirmavie.net/Comment-fonctionne-notre-memoire_a145.html
http://www.observatoireb2vdesmemoires.fr/les-memoires/la-science-de-la-memoire/memoire-et-emotion
http://sante.lefigaro.fr/article/cerveau-ou-se-trouve-le-siege-de-la-memoire-
L’Orateur du mois
La voix du succès
- La voix est un vecteur de crédibilité.
- Tout orateur devrait s’inspirer des chanteurs lyriques.
Hervé Pata, coach vocal, commente les aptitudes oratoires d’Emmanuel Macron dans l’article qui suit. A lire en gardant en tête qu’il s’agit avant tout d’une analyse faite selon le prisme de la voix. De notre point de vue il faudrait, pour avoir une vue plus complète, y ajouter d’autres grilles de lecture : la performance, la structure, le storytelling, etc.
Ils l’ont vécu avant vous
Petit au quotidien, grand à la fin
- Le jour de la « grande présentation », il est déjà trop tard pour pratiquer.
- Chaque journée offre des opportunités pour chaque process.
Parler devant un large public en étant performant est un challenge, même pour les plus expérimentés. Il est illusoire de penser qu’on va l’être du jour au lendemain, même en ayant suivi un training comme Captiver & Convaincre ! De fait, nous vous conseillons de commencer tout de suite, et de commencer petit.
Rappelons-le, on fait une présentation à chaque fois qu’on ouvre la bouche pour défendre une idée ou un projet. Devant 2 deux personnes, comme devant 100. A la prochaine réunion sans enjeu, investissez la posture de l’orateur. Demandez-vous ce que vous voulez obtenir de votre intervention. Astreignez-vous à ne pas prendre la parole sans quelques réflexions : quelle est la première préoccupation qui taraude l’esprit de ceux auxquels je vais m’adresser ? Quelle est la petite phrase inattendue qui va me permettre d’avoir leur entière attention ?
Sur un coin de table, avant que ce soit votre tour, griffonnez deux ou trois idées qui répondront aux questions qu’ils n’ont pas encore posées. Introduisez votre propos en parlant d’eux, de leur problème, de leur point de vue, et raccrochez-y le vôtre.
Assortissez vos commentaires d’exemples personnels, ou d’une métaphore qui éclaircisse le propos. Regardez-les dans les yeux. Projetez une voix audible et profonde.
Essayez à tour de rôle – ou en même temps si vous le souhaitez – chacun de ces process, alors qu’il n’y a pas de pression. Vous serez alors en train de « pratiquer ». Sans douleur, voire même dans la bonne humeur. Et le jour J de la « grande présentation », préparez votre intervention selon les règles de l’art puis lancez-vous : vous aurez fait des pas de géant.
What’s in it for you?
Dessine-moi une carte, je te dirai qui tu es
- La cartographie suggère une certaine vision du monde.
- Nos présentations ressemblent souvent à l’ethnocentrisme des cartographes.
La Cartographie semble être une science liée aux mesures et aux chiffres, donc difficilement contestable, alors qu’elle est en fait… éminemment subjective. Les mappemondes de nos salles de classes, qui placent l’Europe au centre du monde et le Nord en haut sont le fruit de choix orientés, avec des superficies de pays ou de continents souvent erronées. Ces choix ont été faits pour servir un besoin (routes maritimes par exemple), des ambitions (impérialistes par exemple) et le plus souvent une vision « ethno-centrée » du monde. Regardez par vous-même :
http://www.huffingtonpost.fr/2015/09/09/carte-du-monde-representer-pays-vraie-taille_n_8109888.html
https://imageetinformation.wordpress.com/category/cartographie/
https://blogs.mediapart.fr/pablita-faust/blog/190712/limperialisme-par-la-cartographie-avec-les-cartes
En matière de présentations professionnelles, nous faisons de l’ethnocentrisme lorsque, devant nos auditoires, nous vantons les mérites de nos valeurs, la qualité de notre travail ou le succès de nos procédés. Mais si nous nous targuons de vouloir leur vendre quelque chose (idées, produits ou services), le moins que nous puissions faire est de placer leur monde au centre de notre carte. Si l’on veut comprendre leurs besoins et questions, bien entendu.
Et quoi d’autre ailleurs ?
Ce que le philosophe Bruce Lee a à nous dire…
- Se projeter en permanence est un gaspi d’énergie.
- Il faut surtout développer ce que nous sommes, maintenant.
« Là où certains ont un Moi, la plupart ont une béance, parce qu’ils sont trop occupés à dilapider leur énergie vitale créatrice dans la projection de ce qu’ils aimeraient devenir, obsédés en permanence par l’idée de ce qu’ils devraient être, au lieu de se focaliser sur le développement de leur potentiel en tant qu’être humain, comme on dirait « être » humain par opposition à « avoir » humain ; en d’autres termes nous ne « possédons » pas un esprit, nous sommes esprit. Nous sommes ce que nous sommes. » (Traduit de l’anglais)
Pour nous autres orateurs, cette pensée résonne fortement : ne perdons pas de temps à nous interroger sur notre image ; faisons le travail, le mieux possible.
https://www.brainpickings.org/2017/02/22/in-my-own-process-bruce-lee/
L’actu Najberg Milne
Nos prochaines dates à Paris, Bruxelles et Londres
Voici les dates des sessions inter-entreprises à venir :
Bruxelles : 6 & 7 juin (Captiver & Convaincre). Pour nous contacter à Bruxelles : info-belgium@najbergmilne.com.
Londres : 31 mai & 1er juin, 28 & 29 juin, 7 & 8 septembre, 29 & 30 novembre (Winning Hearts and Minds). Pour nous contacter à Londres : info@najbergmilne.com.
Paris : 7 & 8 novembre (Captiver & Convaincre). Pour nous contacter à Paris : info-france@najbergmilne.com.
Le lien du mois
Momondo.com
- Notre culture nous fait venir de quelque part.
- Nos gènes nous font venir de partout.
Voici une initiative… déroutante. Afin de promouvoir l’envie de voyage auprès de sa cible de clientèle, le voyagiste online Momondo a commandité une étude auprès d’un panel de 7292 personnes dans 18 pays*, et poussé l’expérience encore plus loin en proposant à quelques volontaires de remonter leur lignée ADN. L’idée de base : « donnez-nous un peu de votre salive et nous vous montrerons votre arbre généalogique ». Résultat : une campagne publicitaire pleine d’émotions qui montre que la culture divise, mais que la biologie – c’est-à-dire les faits – rassemble :
https://www.youtube.com/watch?v=tyaEQEmt5ls
(*) https://cdnprodmomondo.blob.core.windows.net/i-3/content/documents/2016.04.19value-of-travelling.pdf