Le Post du mois
Le Super-méchant qui est en nous
Il n’est peut-être pas surprenant de constater que nos dialogues intérieurs (1), c’est-à-dire ce que l’on se raconte lorsque l’on fait face aux événements de la vie, sont régis par les mêmes règles de structure (2) que les histoires conventionnelles.
Un héros (nous-même) part en quête d’un objet (de l’achat d’une maison à la recherche d’une promotion professionnelle, en passant par la conquête de l’élu(e) de son cœur…). Il est aidé dans sa tâche par des adjuvants (le désir, l’intérêt, la motivation, le besoin, la perception d’une opportunité), et freiné par des opposants (les obstacles perçus, le manque de confiance, le manque de moyens, l’ignorance, la fatigue…).
Parmi les opposants, il y a un « super-méchant » qui a pris ses quartiers depuis si longtemps en nous qu’on ne le remarque même plus, habitués que nous sommes à confondre ses mots avec les nôtres : le « Maître des excuses ». Vous voyez de qui il s’agit ? Toutes ses phrases commencent par « Le problème c’est que… ». Il a le pouvoir de convoquer toutes les impossibilités aux actions que l’on vise, avant même que nous les entamions. Et huit fois sur dix, ses suggestions sont si puissantes, qu’elles nous dissuadent d’entreprendre quoi que ce soit.
Comment ce super-méchant a-t-il pris racine dans notre psychologie ? A ce propos, les théories abondent, mais après tout, on s’en moque. Notre histoire à nous, c’est que chaque jour, nous accomplissons des dizaines de choses sans nous poser de questions, et que ces choses se font. Pourquoi ne pas transposer cette même application sérieuse mais décontractée, aux choses qui nous font peur ? Pourquoi ne pas transformer « ces problèmes de toutes façons indépassables » en « puzzles certes complexes, mais solubles si l’on y consacre de l’effort » ?
(1) Pour en savoir plus, se reporter aux travaux d’Albert Ellis et Aaron Beck.
(2) Cf. le schéma actantiel : https://fr.wikipedia.org/wiki/Schéma_actantiel
L’Orateur du mois
Isaac Lidsky : « Quelle réalité créez-vous ? »
La réalité existe-t-elle pour elle-même, ou bien en sommes-nous les créateurs permanents ? Isaac Lidsky nous raconte ce qu’il a découvert lorsqu’un événement grave de sa vie a ouvert la porte au « super-méchant intérieur » et l’a amené à revisiter ses croyances :
https://www.ted.com/talks/isaac_lidsky_what_reality_are_you_creating_for_yourself
Ils l’ont vécu avant vous
La vidéo-conférence, coupable désignée
Entendu récemment durant un training : « Chez nous, on ne peut de toutes façons pas faire de bonne présentations, c’est fichu dès le départ, car la plupart des réunions se font par WebEx. Déjà qu’on ne nous écoute pas beaucoup en live, mais avec en plus des écrans interposés, tout le monde en profite pour faire carrément autre chose ! »
Pour Najberg Milne, c’est typiquement une réflexion qui se trompe de coupable. Une visioconférence ne rend certes pas la prise de parole en public plus facile, alors que cette dernière implique déjà suffisamment de challenges. Et pourtant : quand un film est bon, on le regarde sans faire autre chose ; quand un orateur est captivant dans une conférence TED, on se cale confortablement dans sa chaise et on écoute. Conclusion : si personne n’écoute pendant une WebEx, ce n’est pas la machine qui est responsable, c’est celui qui parle.
On peut difficilement établir un « contact visuel » avec son auditoire, mais on possède en revanche d’autres outils efficaces dans notre besace : la voix et le contenu de notre message. Si l’on prépare nos interventions face à la caméra avec le même soin que devant un auditoire en chair et en os, si l’on fait tout de son point de vue, si l’on structure sa présentation avec un épilogue précis, une accroche, un voyage émotionnel, une conclusion claire et des histoires… et bien les résultats seront sans nul doute aussi bons que si nous étions physiquement devant eux !
What’s in it for you?
Un peu de Master Chef au bureau
Avez-vous déjà eu le sentiment de ne pas comprendre ce que l’on vous dit ? On vous parle une langue que vous connaissez, on utilise des mots qui vous sont familiers, la syntaxe semble correcte, mais une fois le discours terminé, vous ne parvenez pas à faire sens de tout ce qui vient de se dire.
Rapprochons-ça de toutes les émissions de cuisine qui font florès de nos jours : on y voit des prétendants au titre de « Meilleur chef » faire des prouesses dans la présentation de leurs plats, mais quand on y goûte… il n’y a rien.
Dans le monde de l’entreprise, la raison principale au fait de ne rien comprendre à une présentation tient tout bonnement à l’absence d’épilogue, c’est-à-dire à l’absence d’objectif(s) d’action(s) qui sous-tende le propos. On remplit son interventions de mots, on entame un sujet que l’on interrompt brusquement pour en suivre un autre, bref : on fait de la décoration, en s’imaginant qu’on fait de la vraie cuisine.
Pourtant, chez Master Chef, on préférera toujours celui qui sait rester simple, qui poursuit son objectif de bout en bout, qui s’efforce de restituer le goût et de respecter les saveurs, pour le plus grand plaisir de ceux qui vont manger le plat. Pourquoi pas en entreprise ?
Le lien du mois
Science of Persuasion
Convaincre autrui est un savoir-faire, que la science peut expliquer. Regardez cette vidéo et notez les ressemblances (malgré les appellations parfois différentes) avec les conseils prodigués durant Captiver & Convaincre !
https://www.youtube.com/watch?v=cFdCzN7RYbw
L’actu Najberg Milne
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