Le Post du mois
La grâce de l’imperfection
Le génie humain, c’est de pouvoir parler d’une infinité de manières, d’une seule et même chose. Brené Brown, elle, utilise ainsi ses mots à elle pour décrire ce que nous cherchons à partager durant nos trainings : notre vulnérabilité comme pouvoir, et nos failles comme cadeaux.
Dans les grandes lignes, ses recherches en sciences sociales l’ont conduite à dégager les principes d’une vie pleinement vécue, en s’appuyant sur des milliers d’interviews auprès de particuliers. A savoir, cultiver pour soi le courage, la compassion et sa connexion aux autres. Selon elle, il y a nécessité à nous afficher tels que nous sommes, sans chercher à endosser le rôle de celui que les autres voudraient que l’on soit. Une pratique au quotidien de cette « philosophie » nous amène très vite à interrompre notre fuite en avant dans le perfectionnisme, nos stratégies d’évitements de tout ce qui fait mal ou nous est inconfortable, ou encore notre propension à vouloir nous entourer de garanties dans toutes nos entreprises. En d’autres termes, B. Brown nous pousse à embrasser authentiquement nos imperfections et l’incertitude, car pour humer l’incomparable fragrance de la rose, il faut accepter de se piquer les doigts…
Une présentation mémorable suit les mêmes fondements : utiliser le matériau de ce que nous sommes pour inventer une façon unique de communiquer avec les autres, privilégier la connexion à l’autre en le regardant, en lui parlant de ce qui compte pour lui, et lui raconter des histoires personnelles, non pas de ce qui est parfait, mais bel et bien de toutes ces aventures traversées afin de triompher des obstacles, avec beaucoup d’humanité et d’émotions.
Car nous pouvons très bien continuer de croire que nous avons des défauts. Ou alors, nous pouvons choisir de penser qu’il s’agit plutôt de qualités singulières qu’il nous appartient d’accepter pour en découvrir la beauté, et en imaginer la force pour soi et l’utilité pour les autres.
https://www.ted.com/talks/brene_brown_on_vulnerability?language=fr#t-21747
La Force de l’Imperfection, Brené Brown, éditions Quotidien Malin, 2014.
The Gifts of Imperfection: Let Go of Who You Think You’re supposed to be and Embrace Who You Are, Brené Brown, Hazelden, 2010.
L’Orateur du mois
Jean-Luc Mélenchon
Aucun parti-pris politique ici : juste une analyse factuelle de l’orateur Mélenchon. Son « vocal » est en phase avec son discours : c’est un homme qui est foncièrement en colère contre l’état du monde et ses postures, sa gestuelle, ses regards à 180° le soulignent manifestement. Ici, pas d’introduction morne ou conventionnelle : « D’abord, pour suivre ma pente, je ne crois pas que nous participions à une messe. » Intriguant… Sa voix ensuite : posée, comme venant du sternum, elle nous conduit à l’écouter, que nous soyons d’accord ou pas, que nous aimions ou pas. Son contenu enfin, qui implique l’auditoire d’emblée, dans une histoire de fin du monde qui ne peut qu’émotionnellement nous engager.
Un bon cas d’école.
https://www.youtube.com/watch?v=N32LKqi5Niw
Ils l’ont vécu avant vous
Remède anti-bavardage
« Dans la majorité des présentations que je fais devant les clients, je suis en permanence interrompu et je finis par discuter d’une quantité de sujets de manière improvisée, au lieu de pouvoir dérouler mon propos de manière structurée et convaincante. » Ce genre de situation ressemble étrangement à ce que vous vivez ? C’est probablement parce que pour le moment, votre intervention ne remplit pas encore son office… Alors voici notre conseil : concevez des présentations si captivantes que vos publics ne songent même pas à vous interrompre !
Petit rappel : commencez par une accroche qui intrigue au point de les rendre impatients de connaître la suite. Poursuivez ensuite avec une introduction qui parlent de la situation ou des difficultés que rencontrent ceux qui vous écoutent. Et passez ensuite au corps de votre exposé, en prenant soin de répondre à toutes les questions qu’ils pourraient vous poser s’ils n’avaient pas assisté à votre présentation.
En résumé, un public est en droit d’être « agité » si ce qu’on lui dit n’est pas intéressant. En revanche, si on lui offre une entrée en matière déroutante, qu’on lui parle de lui et de ses problèmes et que, de surcroit, on solutionne la majorité des préoccupations qu’il a en tête… les motifs d’interruptions disparaissent comme par enchantement !
Soyez audacieux : devenez passionnants.
Et quoi d’autre ailleurs ?
La sprezzatura
Qu’est-ce que la sprezzatura ? C’est un terme emprunté à l’aristocratie italienne qui contient tout ce que le style, la mode, la personnalité et la connaissance de soi peuvent permettre d’atteindre. La sprezzatura est une façon d’être et de se comporter sans effort apparent, sans que le travail ne se remarque.
C’est une expression qui est utilisée dans le monde de la mode et qui correspond à ce qu’on appellerait une certaine nonchalance, un brin de laisser-aller, une décontraction sophistiquée. Mais, prétendre à la sprezzatura et donner cette impression de maîtrise évidente, ne s’obtient paradoxalement qu’au prix de beaucoup de travail.
Ce terme nous semble définir à merveille l’orateur d’aujourd’hui. Un individu capable de sophistication et de décontraction, capable d’affirmer son style et son identité, mais sans trop en faire, avec naturel et sans être ostentatoire. La sprezzatura, c’est cette confiance accumulée au fil des années de travail, cette certitude que vous avez ce qu’il faut pour réussir et qui vous permet de paraître à l’aise, simple et bien dans vos baskets.
L’actu Najberg Milne
S’épanouir sous la pression
Depuis quelques années, la science est littéralement occupée à prendre le contrepied de nos idées reçues concernant le stress. Dans notre training en gestion du stress on apprend notamment que celui n’est pas uniquement une réaction animale de « combat / fuite » suscitant une avalanche d’hormones toxiques pour notre mental et notre physique. En effet, le stress est aussi un stimulus fondamental de « survie » qui nous pousse à chercher la connexion avec autrui, ou à vouloir l’aider. En canalisant cette énergie sur le lieu de travail, on parvient paradoxalement à réduire les aspects néfastes du stress, à favoriser notre implication et à renforcer notre faculté de résilience.
Et si nous apprenions à ne plus craindre le stress, mais plutôt à l’utiliser pour améliorer nos vies, nos performances et notre bien-être ?
Training Najberg Milne : Gestion du Stress / Thriving under Pressure
Le lien du mois
Soi, tout simplement
On vous le dit, il convient de travailler sérieusement sans se prendre au sérieux… Avoir suffisamment de confiance en soi, de solidité intérieure, pour savoir où se situe le cadre et pouvoir bouleverser, bousculer, diriger… sans lourdeur, mais avec poids, sans drame, mais avec intensité.
Pendant 8 ans, les États-Unis d’Amérique ont été dirigé par un homme d’exception. Si l’homme le plus puissant de la planète peut user de la légèreté et de l’humour pour faire valoir ses points de vue, s’il peut, sans se soucier du reste, être qui il est devant le monde entier, alors pour nous tous : tout est permis… Il y faut un cadre, bien sûr, mais ce cadre vous appartient. Nous vous invitons à apprécier dans cette vidéo le passage qui commence à 31:31…
https://www.youtube.com/watch?v=wYB-NuW_SRo
A pratiquer
James Bond
En son temps, Sean Connery a été embauché pour incarner l’inénarrable Agent 007, non pas suite au casting, mais parce que l’un des producteurs l’avait observé marcher dans la rue en quittant les studios : l’allure déterminée, de grandes enjambées, le torse bombé, le port de tête fier, le regard aiguisé. Si une simple posture physique ne fait pas tout, elle a au moins le mérite de nous « camper » face au monde. Pourquoi ne serions-nous pas les James Bond de nos propres vies ?