Le Post du mois
Aider, c’est tout.
Première idée. Voici une phrase que nous aimons beaucoup : « lorsque nous changeons de posture, rien n’a changé, mais tout est différent ». Quand on se lève de bonne humeur le matin, tout semble facile et couler de source; à l’inverse, quand on est de mauvais poil, tout accroche, tout semble sinistre et les ennuis se tiennent en embuscade… alors que l’environnement est strictement le même !
Deuxième idée : en cette période où bien des pays européens sont affectés par l’exode des réfugiés syriens et irakiens, certains membres disponibles de notre équipe ont décidé de fournir leur aide en participant à leur accueil actif dans nos contrées : aménagement de camps, travail en cuisine, service des repas… Ce bénévolat est probablement moins humanitaire qu’égoïste. En effet, quand nous aidons les autres, nous pensons moins à nos tracas, nous créons des opportunités d’échanges mutuellement profitables et nous nous ouvrons encore plus à l’immense richesse de ce monde. Et puis, ça soulage nos consciences.
Quel est le rapport entre ces deux idées ? Le voici : pourquoi ne pas changer notre posture, au quotidien, dans le monde du travail ? Lorsque quelqu’un prend la parole avec l’idée d’aider celui qui l’écoute, la forme et le contenu de son propos sont radicalement différents de celui qui s’exprime avec la seule volonté de dire ce qu’il envie de dire. Formulons les choses autrement : et si, au lieu de s’adresser à nos clients en vantant les mérites de nos produits et services, nous nous attachions avant tout à essayer de l’aider ? Et si notre objectif était de lui faciliter la vie, de résoudre certaines de ses difficultés ou de le soulager de certaines peines : à votre avis, quelle serait la réaction de ce client ?
L’Orateur du mois
Battalos
Battalos, « petit bègue »… C’est ainsi qu’était surnommé Démosthène durant son enfance. Aujourd’hui, on connaît Démosthène pour être l’un des plus grands orateurs de son temps – et ce temps remonte à loin, le 4e s. avant J.-C. pour être précis. Démosthène n’était pas un orateur né – d’ailleurs personne ne l’est. Il lui a fallu beaucoup d’efforts et de volonté avant de devenir le grand rhétoricien que l’on connaît. Il était en effet bègue comme, dit-on, cet autre leader que fut Moïse.
Pour réussir, Démosthène s’était imposé un programme très sévère. Parmi les éléments de ce programme figuraient de nombreux aspects corporels. Échauffement, course à pied, étirements… Démosthène avait compris que le métier d’orateur est un métier qui nécessite une préparation et une condition physique particulières.
La plupart des artistes de la scène vous le diront, si vous n’êtes pas en nage quelques minutes après votre arrivée sur scène, il est probable que vous n’êtes pas en train de faire ce qui vous est demandé. C’est à dire captiver votre public. Le nombre de calories que cela exige est surprenant… mais c’est incontournable.
What’s in it for you?
Fioritures ?
Le rédacteur de cet article travaille depuis quelques années avec David Milne et la société Najberg Milne… Cet homme nous sidère par la constance et la régularité avec laquelle il améliore chaque jour le training qu’il a conçu il y a plus de vingt années de cela : “Winning Hearts and Minds”. Un training que nous animons sous sa supervision, en France et dans certains pays d’Europe, sous le nom de « Captiver et Convaincre ».
Pas mal de ces améliorations pourraient être qualifiées « d’embellissements », si ce mot n’avait pris de nos jours une connotation négative… Pourtant, à chaque fois que David revient vers nous avec l’un de ces embellissements, il nous semble que le training prend une autre dimension, il prend un peu plus d’une autre valeur. Celle qui raconte le temps et les précautions prises pour prendre soin des clients. Celle qui raconte ce choix de porter une attention infinie aux gens avec lesquels nous travaillons. Celle qui raconte que nous voyons notre travail comme un art, et que cet art exige de la beauté.
Les clients qui font appel à David Milne ne s’y trompent pas. Ils paient pour un training unique et ils paient aussi pour cette beauté. Elle leur coûte. Mais en faisant le choix de ce coût supplémentaire, ils montrent eux aussi leur attention, leur précautions, leur implications auprès de leurs gens.
Les équipes le vivent et le reconnaissent.
Les résultats le montrent.
Ils l’ont vécu avant vous
Parler, oui ; mais pourquoi faire ?
On nous a rapporté une anecdote intéressante récemment. L’un de nos anciens participants travaille actuellement pour un groupe chapeautant des activités sectorielles souvent très éloignées les unes des autres. Régulièrement, ce groupe organise une « journée d’accueil » à destination des nouvelles recrues, toutes spécialités confondues. A cette occasion, notre ancien stagiaire s’est vu demander de préparer une présentation, dont le but était d’informer les nouveaux venus sur la nature des activités de la filiale dont il était le représentant.
Plutôt que de se contenter « d’informer » son public, en tombant dans le panneau de la liste factuelle et exhaustive des missions de sa filiale, il s’est posé quelques questions avant même de commencer à rédiger son intervention : « Qui est mon public ? Connaissent-ils tous l’activité dont je vais parler ? Quels sont les sujets qui sont susceptibles de les intéresser ? Et surtout, comment les rendre fiers de travailler pour un groupe aux spécialités si variées, même si je ne parle que d’un métier qu’ils ne côtoieront jamais, ni de près, ni de loin ? »
Nous vous épargneront les détails, mais c’est avec ce dernier message en tête (alias « l’épilogue » dans la terminologie Najberg Milne) qu’il a commencé à structurer sa présentation. A l’issue de cette journée d’accueil, la sentence ne s’est pas fait attendre. De tous les intervenants, c’est le seul à qui l’on soit venu dire : « Votre prise de parole était la plus intéressante de toutes. »
Et quoi d’autre ailleurs ?
Tout ce que contient un bol…
Pour illustrer ce qui fait la différence entre l’art et l’artisanat nous utilisons l’image du bol.
Créer un bol, c’est-à-dire fabriquer un objet contenant fut l’une des premières fabrications de l’être humain. Le premier artisanat.
C’est lorsqu’à propos de cet objet quelqu’un s’est mis à penser « et si je gravais des formes, creusais des sillons pour montrer au reste du monde ce que je pense, ce qui est beau » – et ce faisant, s’est exposé à la critique, au jugement des autres – que l’art est né.
C’est peut-être pour cette raison que nous sommes passionnés de céramique et particulièrement de bols. Il y a dans la simplicité de cet objet et le support qu’il offre aux artistes quelque chose de grandiose et d’émouvant.
Voici deux de nos céramistes favoris. Leur art, nous l’espérons, saura vous atteindre.
Thierry Luang Rath : http://www.thierryluangrath.fr/
Manon Clouzeau : http://manonclouzeau.com/
L’actu Najberg Milne
Prochaines dates pour les sessions inter-entreprises
Nous organisons prochainement des sessions de :
- « Captiver & Convaincre – Première partie : présenter avec confiance », à Paris, les 28 & 29 octobre 2015, et 28 & 29 avril 2016 ;
- “Winning Hearts and Minds – Part 1: Presenting with confidence”, à Londres, les 4 & 5 novembre 2015.
Prévoyez de réserver vos places à l’avance !
Le lien du mois
Think Clearly
Il y avait le slow food, qui s’oppose au fast food, et qui prône le bien manger, le bon manger et le manger naturel. Il y avait le low-tech, qui prend le contrepied du high-tech, et se tourne vers les techniques simples, économiques et populaires. Il y a maintenant ce que nous pourrions baptiser le « slow-thinking » – qu’incarne fort bien Mathias Jakobsen, le créateur de Think Clearly, et qui préconise de prendre son temps pour réfléchir, de se saisir de ses carnets et de ses stylos pour poser tranquillement ses idées, et de les faire évoluer en les partageant avec bienveillance autour de soi :
A pratiquer
Tri sélectif
Essayez ceci : prenez n’importe quel slideshow qui accompagnait vos présentations avant de faire Captiver & Convaincre, ou celui de n’importe quel collègue n’ayant pas suivi notre training… Pour chaque slide, demandez-vous s’il aide le public auquel il s’adresse. C’est-à-dire si le slide lui permet de mieux comprendre ou de comprendre plus facilement (ou plus rapidement) ce qui se dit, au moment où il est projeté. Ne retenez que ceux que vous ne pouvez pas enlever. Jouez le jeu, vraiment.
Appréciez nos qualités de médium, à présent : nous sommes capables de vous « prédire » qu’il y aura beaucoup, beaucoup moins de slides à l’arrivée…